Ma
surprise
La première fois que j'ai vécu
l'expérience d'une constellation, quand j'ai été choisie et placée pour
représenter une personne qui travaille dans une institution internationale, je
m'entends encore parler..., exprimer mon désarroi, mon malaise, mon incapacité
de me faire accepter, tristesse et colère mélangées, je me rappelle aussi que
je baissais la tête et que j'éprouvais comme une grande fatigue ou lassitude...
Je me demandais pourquoi je parlais
de tout ça, d'une personne que je ne connaissais pas, et en plus, cela correspondait
à quelque chose qui se ressemble, à ce que j'ai vécu pendant un an dans mon
travail. Quel est le lien dans tout cela ? À moins que je ne sois pas en train
de sombrer dans la folie...
En effet, assez souvent nous représentons des thèmes qui sont en résonance avec notre propre vécu, pour une personne qui vit cette expérience pour la première fois, comme c’était mon cas, cela ne peut pas s'oublier.
Nous avons tous des ressentis
Oui nous ressentons des émotions, des signes dans notre corps, nos bras, nos jambes, la tête, nous sommes ou pas en contact avec d'autres représentants et même si nous ne ressentons absolument rien, des ressentis du type "c'est comme si j'étais coupé du monde" ou bien " c'est comme si j'étais dans une bulle qui m'empêche d'être en contact avec les autres"... sont des signes qu'il faut écouter dans le déploiement d'une constellation.
Nos ressentis changent et se transforment
dans le déroulement d'une constellation, à un moment nous pouvons être sans
aucun lien avec un ou d'autres représentants et plus tard nous pouvons
parfaitement les voir, et entrer en contact, soit pour nous sentir mieux, les
accepter, éprouver des émotions gratifiantes ; soit pour nous sentir mal,
tristesse, honte, envie de pleurer...
Personne ne nous dicte ce que nous
ressentons, mais les ressentis sont bien présents, ils peuvent aller aux
rires, aux pleurs, à des sentiments d'amour, de gêne, de refus, d'être plus
près ou plus loin d'un autre représentant, et bien d'autres signes et
manifestations que nous exprimons avec "nos mots", notre posture,
notre corps. Et à notre insu ?
D’où viennent-ils ? D'où émergent ces ressentis ?
La question serait alors la suivante :
Comment est-il possible que les représentants (les éléments choisis) dans une constellation, accèdent à des informations sur des personnes (vivantes ou mortes), thèmes, lieux, etc.… qu'ils ne connaissent pas ?
" Le battement des ailes d'un papillon peut être ressenti de l'autre côté du monde".
" Le battement des ailes d'un papillon à New York peut déclencher une tornade à Pékin".
D’où viennent-ils ? D'où émergent ces ressentis ?
La question serait alors la suivante :
Comment est-il possible que les représentants (les éléments choisis) dans une constellation, accèdent à des informations sur des personnes (vivantes ou mortes), thèmes, lieux, etc.… qu'ils ne connaissent pas ?
" Le battement des ailes d'un papillon peut être ressenti de l'autre côté du monde".
" Le battement des ailes d'un papillon à New York peut déclencher une tornade à Pékin".
Dans mes recherches pour mon mémoire
de Master européen en Médiation, j'ai connu le travail de Ken Keyes jr, où il
développe la théorie dite du 100ème singe, (seuil à partir duquel émerge
la masse critique qui fait basculer une information sur tout un groupe); les
thèses de Rupert Sheldrake sur les champs morphogénétiques et de Fritjop
Capra, en particulier dans deux de ses livres: " Les connexions
invisibles", et "La toile de la vie", qui m'ont introduite à
l'approche systémique.
Sur ces bases, au moment de me
former aux constellations familiales avec Hanja et Jacques Tencé en 2004/2005,
je pouvais donner un début de cadre théorique à la question, toujours sans
réponse, du ressenti des représentants dans les constellations.
Par la suite j'ai connu les
Constellations d'organisation, l'approche structurelle, en 2008 avec Guillermo
Echegaray, auteur du premier livre en espagnol sur ces sujets, dans lequel j'ai
trouvé d'autres informations : la Théorie de l'ordre impliqué et de
l'ordre expliqué de David Bohm; le travail de Insa Sparrer et Matthias Varga
von Kibed dans leur approche structurelle des constellations, pour nous
introduire à la grammaire et à la lecture de ce langage
« transverbal » (verbal et non verbal) qui se dégage dans les
Constellations.
Des notions comme intuition, synchronicité,
phénoménologie, s'ajoutaient à mes recherches, sans me satisfaire pleinement.
Mais comme le hasard fait bien les
choses, je suis revenue sur Antonio Damasio au moment où il a publié son livre « L'autre
moi-même : les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des
émotions » (2010). Je me suis alors rappelais du livre qui me l'avait fait
connaître, « Spinoza avait raison : joie et tristesse, le cerveau des
émotions » (2005).
Dans un congrès de neuroplasticité,
j'ai connu les travaux du Dr Giacomo Rizzolatti sur les neurones miroirs, qui à
ce jour font sens et ont pour moi une grande place, quand je me regarde dans le
déploiement d'une constellation.
Je commence alors à sentir que
puisque tout est connecté avec tout, que nous sommes tous dans cette totalité,
notre cerveau...notre conscience, accèdent tout naturellement à des
informations dans ce « bain ou piscine systémique » que nous formons dans
la constellation, et qui serait comme une fractale de cette totalité.
Maintenant il faut que j’oriente mes
recherches vers les travaux du Dr Mario Beauregard sur la conscience élargie et
les pouvoirs de la conscience.
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