lundi 26 novembre 2018

CONSTELLATIONS : Les représentants et leurs ressentis

Ma surprise

La première fois que j'ai vécu l'expérience d'une constellation, quand j'ai été choisie et placée pour représenter une personne qui travaille dans une institution internationale, je m'entends encore parler..., exprimer mon désarroi, mon malaise, mon incapacité de me faire accepter, tristesse et colère mélangées, je me rappelle aussi que je baissais la tête et que j'éprouvais comme une grande fatigue ou lassitude...

Je me demandais pourquoi je parlais de tout ça, d'une personne que je ne connaissais pas, et en plus, cela correspondait à quelque chose qui se ressemble, à ce que j'ai vécu pendant un an dans mon travail. Quel est le lien dans tout cela ? À moins que je ne sois pas en train de sombrer dans la folie...

En effet, assez souvent nous représentons des thèmes qui sont en résonance avec notre propre vécu, pour une personne qui vit cette expérience pour la première fois, comme c’était mon cas, cela ne peut pas s'oublier.

Nous avons tous des ressentis
Oui nous ressentons des émotions, des signes dans notre corps, nos bras, nos jambes, la tête, nous sommes ou pas en contact avec d'autres représentants et même si nous ne ressentons absolument rien, des ressentis du type "c'est comme si j'étais coupé du monde" ou bien " c'est comme si j'étais dans une bulle qui m'empêche d'être en contact avec les autres"... sont des signes qu'il faut écouter dans le déploiement d'une constellation.

Nos ressentis changent et se transforment dans le déroulement d'une constellation, à un moment nous pouvons être sans aucun lien avec un ou d'autres représentants et plus tard nous pouvons parfaitement les voir, et entrer en contact, soit pour nous sentir mieux, les accepter, éprouver des émotions gratifiantes ; soit pour nous sentir mal, tristesse, honte, envie de pleurer...

Personne ne nous dicte ce que nous ressentons, mais les ressentis sont bien présents, ils peuvent aller aux rires, aux pleurs, à des sentiments d'amour, de gêne, de refus, d'être plus près ou plus loin d'un autre représentant, et bien d'autres signes et manifestations que nous exprimons avec "nos mots", notre posture, notre corps. Et à notre insu ?
D’où viennent-ils ? D'où émergent ces ressentis ?

La question serait alors la suivante :
Comment est-il possible que les représentants (les éléments choisis) dans une constellation, accèdent à des informations sur des personnes (vivantes ou mortes), thèmes, lieux, etc.… qu'ils ne connaissent pas ?
" Le battement des ailes d'un papillon peut être ressenti de l'autre côté du monde".
" Le battement des ailes d'un papillon à New York peut déclencher une tornade à Pékin".

Dans mes recherches pour mon mémoire de Master européen en Médiation, j'ai connu le travail de Ken Keyes jr, où il développe la théorie dite du 100ème singe, (seuil à partir duquel émerge la masse critique qui fait basculer une information sur tout un groupe); les thèses de Rupert Sheldrake sur les champs morphogénétiques  et de Fritjop Capra, en particulier dans deux de ses livres: " Les connexions invisibles", et "La toile de la vie", qui m'ont introduite à l'approche systémique.

Sur ces bases, au moment de me former aux constellations familiales avec Hanja et Jacques Tencé en 2004/2005, je pouvais donner un début de cadre théorique à la question, toujours sans réponse, du ressenti des représentants dans les constellations.

Par la suite j'ai connu les Constellations d'organisation, l'approche structurelle, en 2008 avec Guillermo Echegaray, auteur du premier livre en espagnol sur ces sujets, dans lequel j'ai trouvé d'autres informations : la Théorie de l'ordre impliqué et de l'ordre expliqué de David Bohm; le travail de Insa Sparrer et Matthias Varga von Kibed dans leur approche structurelle des constellations, pour nous introduire à la grammaire et à la lecture de ce langage « transverbal » (verbal et non verbal) qui se dégage dans les Constellations.
Des notions comme intuition, synchronicité, phénoménologie, s'ajoutaient à mes recherches, sans me satisfaire pleinement.

Mais comme le hasard fait bien les choses, je suis revenue sur Antonio Damasio au moment où il a publié son livre « L'autre moi-même : les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions » (2010). Je me suis alors rappelais du livre qui me l'avait fait connaître, « Spinoza avait raison : joie et tristesse, le cerveau des émotions » (2005).

Dans un congrès de neuroplasticité, j'ai connu les travaux du Dr Giacomo Rizzolatti sur les neurones miroirs, qui à ce jour font sens et ont pour moi une grande place, quand je me regarde dans le déploiement d'une constellation.

Je commence alors à sentir que puisque tout est connecté avec tout, que nous sommes tous dans cette totalité, notre cerveau...notre conscience, accèdent tout naturellement à des informations dans ce « bain ou piscine systémique » que nous formons dans la constellation, et qui serait comme une fractale de cette totalité.

Maintenant il faut que j’oriente mes recherches vers les travaux du Dr Mario Beauregard sur la conscience élargie et les pouvoirs de la conscience.

Je vous laisse avec mon " bagage" de recherches, à la recherche de ce pour quoi nous accédons tous, à des informations non seulement quand nous représentons des éléments dans une constellation, mais aussi par le fait d’assister, d’être présents et vous invite à plonger profondément dans le kaléidoscope des eaux systémiques de notre conscience.

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